Faire découvrir aux enseignants le parcours inclusif, les caractéristiques des élèves suivis par le dispositif Ulis et créer du partenariat avec le DAME (Dispositif d’Accompagnement Médico-Educatif), telle était l’ambition portée par Marie-Noëlle Richard-Renard, coordonnatrice ULIS sur les lycées Nelson Mandela et Germaine Tillion. L’enseignante coordonnatrice a expliqué aux professeurs ce qu’étaient les troubles des fonctions cognitives qui affectent les élèves scolarisés avec l’appui de l’ULIS ainsi que le retentissement de ces handicaps souvent invisibles sur les apprentissages.

Le parcours antérieur de scolarité, la saisine de la MDPH, le cadre législatif de l’école inclusive et les droits et aménagements dont les élèves en situation de handicap peuvent bénéficier sont autant de points qui ont été développés pendant la première partie de cette formation d’initiative locale. Une trentaine de membres de l’équipe éducative du lycée Mandela y ont participé, soutenus par l’équipe de direction. Des professionnels du secteur médico-éducatif sont ensuite intervenus : Jean-Luc Millot, Directeur du DAME de Montbéliard, Laurent Guillaume, responsable du site de formation Tillion et Isabelle Goguelat, cheffe de service. Tous trois travaillent pour la Fondation Pluriel, nouveau nom de l’ADAPEI. Chacun a expliqué son domaine de compétences. Mr Millot a présenté la Fondation Pluriel et le nouveau fonctionnement du DAME qui offre plus de souplesse dans la construction du projet de vie des jeunes en situation de handicap.

Mr Guillaume a expliqué comment ces jeunes pouvaient se former aux métiers de la blanchisserie, du bâtiment, des espaces verts ou encore de la restauration sur le site Tillion ainsi que les possibilités d’emploi en entreprise adaptée et en ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail).

Des élèves du lycée Mandela sont en effet régulièrement accueillis dans ces structures relevant du milieu protégé, lorsque l’entreprise ordinaire n’est pas adaptée à leurs besoins et leurs difficultés.
Mme Goguelat a mis en valeur l’importance du travail des éducateurs qui suivent certains de nos élèves, les accompagnant dans tous les aspects du développement de leur personne. Elle a aussi exprimé
le besoin de faire du lien avec les enseignants du lycée pour une meilleure efficacité en termes de suivi. Avoir une meilleure connaissance des élèves et des ressources locales offertes par le milieu protégé permettra aux enseignants de mieux accompagner les élèves en situation de handicap dans leur scolarité et dans leur projet professionnel. C’est par le biais de cette synergie d’actions que l’école dite inclusive prend tout son sens.